Recrutement : pratiquer l’écoute active
Définition
Au cours d’un échange, les personnes avancent souvent leur point de vue et s’interrompent mutuellement plutôt que de prendre le temps de réellement s’écouter. Elles passent ainsi plus de temps à parler, juger et interpréter ce que leur dit leur interlocuteur.
Au contraire, être un bon auditeur, c’est manifester envers autrui une attitude d’attention et d’intérêt. Concrètement, il s’agit de montrer clairement à son interlocuteur si l’on comprend ou si l’on ne comprend pas ce qu’il nous dit.
Cette attitude, appelée écoute active dans le sens où il s’agit d’une écoute attentive et participative, est l’expression d’un désir authentique d’être en relation avec l’autre. Elle permet d’instaurer et de développer un climat de confiance et de reconnaissance mutuelle. La véritable écoute est donc un acte de compréhension. Écouter, c’est comprendre.
Il est ainsi différent de simplement entendre quelqu’un (recevoir son message) et de l’écouter (comprendre et mémoriser).
Fondements de l’écoute
L’écoute active est une attitude relationnelle qui demande une grande disponibilité intérieure. Cette disponibilité s’appuie sur le développement personnel et de trois capacités affectives :
- La bienveillance : c’est le sentiment d’une disposition positive envers l’autre.
- L’authenticité : c’est la capacité à être connecté à ce que nous ressentons intérieurement. Dans un échange, il s’agit d’être conscient de l’impact du discours et du comportement d’autrui sur notre personne. Cela nous permet d’en tenir compte dans la reformulation de ses propos.
- L’empathie : c’est la capacité à percevoir et à comprendre de l’intérieur ce que pense et ressent autrui.
La reformulation
L’écoute active s’appuie concrètement sur la reformulation.
Reformuler ce que dit votre interlocuteur revient à résumer, en quelques mots ou en peu de phrases, ce qu’il vient d’exprimer afin qu’il se sente suivi.
La reformulation est une technique simple qui permet de vérifier si vous comprenez clairement ce qu’énonce votre interlocuteur. Il ne s’agit donc ni de discuter, ni de commenter, ni d’interpréter.
Les spécialistes de l’écoute active – en autre Carl Rogers (psychologue humaniste qui a développé une méthode basée sur l’approche centrée sur la personne) ont identifié les deux attitudes que nous pouvons adopter en écoutant une personne.
En voici la synthèse
| 1er cas – Attitude du tri sur l’autre | 2e cas – Attitude du tri sur soi |
Ce qui conduit à :
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Ce qui conduit à :
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Dans le 1er cas, le recruteur se place à la découverte du modèle du monde du candidat sans inférence personnelle : c’est le tri sur l’autre.
Dans le 2e cas, le recruteur rapproche le candidat avec son modèle du monde et implique une inférence personnelle : c’est le tri sur soi.
